Les statistiques montrent une augmentation substantielle des catastrophes naturelles reportées dans le monde entier. Grâce aux progrès technologiques, à l’amélioration des infrastructures et aux efforts mondiaux tels que le Cadre de Sendai 2015-2030 des Nations unies et son prédécesseur, le cadre de Hyogo, on observe une diminution simultanée du nombre de vies perdues en raison de catastrophes naturelles. Ces mesures, ainsi que l’utilisation de nouvelles technologies et solutions, permettent de répondre plus efficacement aux situations de crise.
Le 11 décembre 2018, l’Union européenne a publié une directive exigeant que tous ses États membres mettent en œuvre des systèmes d’alerte au public avant le 21 juin 2022 afin de mieux protéger les citoyens, les visiteurs et les touristes en cas de catastrophe naturelle ou d’autres situations de crise.
La directive CCEE (Code des communications électroniques européen), article 110, stipule que le système d’alerte au public doit être basé sur téléphone mobile et capable d’envoyer des alertes de masse géolocalisées. Les alertes doivent être reçues par les téléphones mobiles de toutes les personnes se trouvant dans une zone d’urgence. La mise en œuvre de ces systèmes prend du temps car ils nécessitent une collaboration avec les principaux opérateurs de télécommunications mobiles de chaque pays. Les États membres européens ont également la possibilité de mettre en œuvre d’autres systèmes s’il peut être prouvé qu’ils sont aussi efficaces que les systèmes basés sur le téléphone. Deux ans après la publication de la CCEE, ll’ORECE a publié des lignes directrices sur la manière d’évaluer et de comparer l’efficacité pour s’assurer que ces systèmes alternatifs potentiels sont viables.
Il existe deux technologies qui répondent aux exigences de l’article 110 : Les SMS basés sur la localisation et la diffusion cellulaire. Ces deux technologies ne nécessitent pas l’enregistrement des utilisateurs de téléphones portables ; tous les appareils mobiles sont automatiquement activés lorsqu’ils se connectent à un réseau mobile.
Les SMS géolocalisés peuvent atteindre 100 % des appareils mobiles sans aucune configuration, quel que soit le modèle ou la date de lancement.. Les SMS géolocalisés permettent une communication bidirectionnelle pour informer les expéditeurs que des alertes ont été reçues. L’encombrement du réseau peut affecter la vitesse de transmission des alertes, mais plusieurs méthodes permettent d’atténuer ce problème.
La diffusion cellulaire transmet des alertes aux appareils situés dans la zone de couverture des antennes des tours de téléphonie mobile et constitue le moyen le plus rapide d’atteindre des populations plus importantes. Cependant, tous les appareils mobiles ne sont pas compatibles et ceux qui le sont doivent être configurés par les utilisateurs. La diffusion cellulaire n’a pas de communication bidirectionnelle, ce qui rend impossible de s’assurer que tout le monde a reçu les alertes.
L’article 110 sanctionne l’utilisation d’autres options telles que les applications mobiles, mais uniquement si ces dernières s’avèrent être des solutions appropriées. L’utilité des options d’applications mobiles devrait être bien moindre que celle des SMS ou de la diffusion cellulaire. L’article 110 considère également l’interconnexion des systèmes nationaux comme un développement futur.
Des systèmes d’alerte nationaux similaires ont déjà été mis en œuvre dans certains pays. Après les événements tragiques du « samedi noir » en 2009, le gouvernement de l’État de Victoria en Australie a mis en place un système d’alerte précoce basé sur la localisation par SMS. En 2012, Genasys a fait équipe avec Nokia pour déployer ce système. Plus de 150 millions d’alertes par SMS ont été envoyées par le biais du système à ce jour.
« Depuis sa mise en place, il n’y a eu aucune victime en Australie due à l’incapacité d’alerter les personnes touchées par les services d’urgence ». Michael Hallowes, ancien directeur national du programme australien d’alerte d’urgence.
La plateforme unifiée Genasys NEWS permet aux agences d’urgence et aux opérateurs de réseaux mobiles de déployer toute combinaison des canaux de communication suivants : SMS géolocalisés, diffusion cellulaire, applications mobiles, médias sociaux, haut-parleurs acoustiques intérieurs/extérieurs, radio, télévision, signalisation numérique, etc. L’utilisation de plusieurs canaux de communication à partir d’une plateforme unifiée augmente l’efficacité et la probabilité que tous les destinataires reçoivent les informations essentielles dont ils ont besoin pour rester en sécurité. En fonction des paramètres des appareils mobiles, Genasys NEWS peut également diffuser des alertes et des instructions d’urgence en plusieurs langues, fournissant ainsi aux visiteurs et aux touristes des informations vitales qu’ils peuvent comprendre.
La pandémie de coronavirus a démontré la nécessité de mettre en place des systèmes d’alerte nationaux. La plateforme unifiée Genasys NEWS est la solution parfaite en matière de sécurité publique pour répondre à toutes les exigences de l’article 110 du traité CCEE.
La communication officielle durant l’épidémie de COVID 19 n’a pas été aussi efficace qu’elle aurait dû l’être. Pour savoir comment un système d’alerte au public multicanal unifié aurait pu aider pendant l’épidémie, voir notre article précédent.